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A partir de 1998, Michael Michlmayr s’est intéressé au déroulement d’événements ordinaires de la vie captés dans le viseur de son appareil photographique. Nous devrions dire, pour être précis, de «ses appareils photographiques» car l’image finale est celle d’un dépoli d’appareil photographique dans lequel se déroule l’événement. Il s’agit donc d’une mise en abîme de la photographie par appareil interposé. L’image pourrait s’arrêter là pour beaucoup d’auteurs. Pour lui, l’histoire commence au contraire car c’est le temps de l’événement qu’il souhaite capter, mettre en évidence. Au même titre qu’une séquence cinématographique qui possède de multiples images basiques, le travail de Michlmayr se compose de plusieurs images fixes, apparemment indépendantes dans leurs cadres individuels mais présentées en série de 3, 5, 7 ou 9. Il ne s’agit donc plus d’image où le temps est arrêté mais d’une somme d’images dont l’ensemble est lié à la durée de l’événement capté.

Raymond Viallon - Galerie Vrais Rêves - Lyon

 

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